Iron Man, premier du nom, m’avait beaucoup enthousiasmé. Je découvrais pour la première fois un héros qui, grâce à son intelligence et sa fortune colossale, s’était construit une armure surpuissante. Au-delà d’un scénario bien élaboré, j’avais apprécié la personnalité atypique de Tony Stark. Mes attentes à l’annonce de la sortie du second opus étaient donc fortes, et nonobstant les critiques négatives qui m’avaient été prodiguées (mais surtout parce que ce film faisait consensus), j’ai été voir Iron Man 2. Au sortir de la salle – bon je n’ai pas attendu jusque-là -, force est de constater que les mauvaises langues n’en étaient pas.
En effet, le film s’ouvre sur une scène bien longue de Tony Stark faisant une entrée fracassante dans son gala de charité (ou assimilé), qui en profite alors pour nous faire un joli speech sur l’avenir de l’homme grâce à la technologie, et sur la philanthropie légendaire des grands patrons qui œuvrent désormais pour le bien-être des hommes. Américain à l’extrême, ce commencement glorifiant le capitalisme est d’une hypocrisie détestable. Mais bref, passons. Iron Man a tombé le masque et le monde est en paix – et c’est une des raisons pour laquelle Wall Street se permet d’embellir notre quotidien. Ainsi, les conflits mondiaux ne sont plus qu’un vestige du passé grâce à l’armure d’Iron Man. Soit dit en passant, cela rappelle fortement le Dr Manhattan de Watchmen. Mais comme la technologie de l’armure intéresse la patrie, Tony Stark sera invité à livrer son armure surpuissante au gouvernement américain. C’est l’occasion d’amener une piste de réflexion sur l’utilisation d’une arme. Qui doit en être le garant : l’inventeur d’une arme peut-il être le seul utilisateur de sa trouvaille, ou faut-il au contraire confier cet avantage au gouvernement ? Hélas, si la question est pertinente, les arguments ne le sont point. Pire, les scénaristes ont eu l’ingénieuse idée de transformer ce débat entre l’armée et Stark en une simple chamaillerie d’écolier, remportée par le plus impertinent et le plus con des deux.
Et nous atteignons là le fond du problème : d’un côté comme de l’autre, nous sommes confrontés à des personnages totalement caricaturaux, vidés entièrement de leur substance. Si l’on avait aimé le Tony Stark du premier opus, on retrouve ici le milliardaire entièrement transformé. L’homme cynique s’est transformé en vieux con prétentieux et narcissique. Et ce n’est pas sa mort imminente (ouh on y croit…) qui le rendra plus attachant. J’ai eu la nette impression que le public ciblé était les jeunes ados boutonneux, qui se balancent des vannes insipides tout en s’esclaffant de leur trait d’esprit indomptable. Et en face de Stark, nous avons des larves vivantes, sans contenance ni mesure de soi. Mièvres et naïfs la plupart, au comble du grotesque pour le vil traître à sa patrie, à peine la secrétaire (interprétée par Gwyneth Paltrow) tire-t-elle son épingle du jeu. En effet, c’est bien la seule à avoir conservé son jeu d’acteur au niveau du premier volet. Et même si ce n’était déjà pas fameux, force est de reconnaître que son rôle pathétique est le mieux interprété. Quant à la palme du rôle inutile, il revient sans conteste à Scarlett Johansson, dans le rôle de l’agent sexy qui ne sert qu’à attirer les mâles en rut.
Bon, les personnages sont totalement loupés, mais on se dit que l’histoire va rattraper tout ça. Après tout, c’est un film de super héros, il y a de l’action. Effectivement, on a droit à quelques scènes d’action. Mais comme tout le reste, on s’aperçoit que là aussi c’est minable. Les scènes d’action sont totalement loupées, elles sont d’un irréel rarement atteint. Attention je ne vais pas hésiter à spoiler, donc si vous comptez malgré mes mises en garde dépenser inutilement vos deniers, zappez directement à la conclusion. Par exemple, la scène du Grand Prix est, à l’instar de toutes les autres scènes du film, un foutage de gueule complet. A l’aide de sa haute tension portable, le méchant russe (oui, on n’évite pas les poncifs du genre) tranche en deux une voiture de course style formule 1 qui fonce droit sur lui à environ deux cents à l’heure. Non content de cet exploit, il le répète avec succès sur la voiture du héros milliardaire, qui, comme par hasard, a éjecté le pilote de son équipe pour lui piquer la place. Une fois échoué sur le bas-côté, sans grand dommage malgré le rude choc, Stark se hisse hors de l’épave et se retrouve démuni face au grand méchant russe. Discours de vengeance de rigueur et phase d’intimidation, c’est à la surprise générale qu’Iron Man se tire d’embarras en échappant aux lacérations meurtrière de son adversaire, qui décidément a bien plus de mal avec un humain pataud qu’avec une formule 1 en plein élan.
Mais si ce n’était que ça ! Non, les scénaristes ont vu grand, et ils osent sans vergogne surenchérir dans le n’importe nawak en organisant le sauvetage de Stark par sa secrétaire et son chauffeur. Accrochez-vous ça va chauffer, parce que la Rolls d’Iron Man défonce les barricades et fonce à contresens sur le circuit pour se dépêcher d’éviter le pire. A ce sujet, je ne résiste pas à la tentation de vous livrer une phrase culte dans cette situation, émise par la secrétaire : « Attention une voiture ! ». Un autre exemple du foutage de gueule manifeste se trouve un peu plus loin, quand Stark construit seul et avec quelques bouts de tuyaux, un accélérateur de particules pour fabriquer un nouvel élément. Affligeant.
Je pense qu’il est inutile d’épiloguer, Iron Man 2 est un désastre sur tous les points. Tous les ingrédients nécessaires au nanar sont présents : rôles artificiels, histoire totalement bidon, qui enchaîne sans sourciller moults incohérences, pseudo-réflexion qui va dans le sens d’une Amérique capitaliste. Bref, un pétard sacrément mouillé et qui fait mal à voir, autant que la déchéance de Stark, réduit ici à un simple super-héros couvert de strass et paillettes.
Et nous atteignons là le fond du problème : d’un côté comme de l’autre, nous sommes confrontés à des personnages totalement caricaturaux, vidés entièrement de leur substance. Si l’on avait aimé le Tony Stark du premier opus, on retrouve ici le milliardaire entièrement transformé. L’homme cynique s’est transformé en vieux con prétentieux et narcissique. Et ce n’est pas sa mort imminente (ouh on y croit…) qui le rendra plus attachant. J’ai eu la nette impression que le public ciblé était les jeunes ados boutonneux, qui se balancent des vannes insipides tout en s’esclaffant de leur trait d’esprit indomptable. Et en face de Stark, nous avons des larves vivantes, sans contenance ni mesure de soi. Mièvres et naïfs la plupart, au comble du grotesque pour le vil traître à sa patrie, à peine la secrétaire (interprétée par Gwyneth Paltrow) tire-t-elle son épingle du jeu. En effet, c’est bien la seule à avoir conservé son jeu d’acteur au niveau du premier volet. Et même si ce n’était déjà pas fameux, force est de reconnaître que son rôle pathétique est le mieux interprété. Quant à la palme du rôle inutile, il revient sans conteste à Scarlett Johansson, dans le rôle de l’agent sexy qui ne sert qu’à attirer les mâles en rut.
Bon, les personnages sont totalement loupés, mais on se dit que l’histoire va rattraper tout ça. Après tout, c’est un film de super héros, il y a de l’action. Effectivement, on a droit à quelques scènes d’action. Mais comme tout le reste, on s’aperçoit que là aussi c’est minable. Les scènes d’action sont totalement loupées, elles sont d’un irréel rarement atteint. Attention je ne vais pas hésiter à spoiler, donc si vous comptez malgré mes mises en garde dépenser inutilement vos deniers, zappez directement à la conclusion. Par exemple, la scène du Grand Prix est, à l’instar de toutes les autres scènes du film, un foutage de gueule complet. A l’aide de sa haute tension portable, le méchant russe (oui, on n’évite pas les poncifs du genre) tranche en deux une voiture de course style formule 1 qui fonce droit sur lui à environ deux cents à l’heure. Non content de cet exploit, il le répète avec succès sur la voiture du héros milliardaire, qui, comme par hasard, a éjecté le pilote de son équipe pour lui piquer la place. Une fois échoué sur le bas-côté, sans grand dommage malgré le rude choc, Stark se hisse hors de l’épave et se retrouve démuni face au grand méchant russe. Discours de vengeance de rigueur et phase d’intimidation, c’est à la surprise générale qu’Iron Man se tire d’embarras en échappant aux lacérations meurtrière de son adversaire, qui décidément a bien plus de mal avec un humain pataud qu’avec une formule 1 en plein élan.
Mais si ce n’était que ça ! Non, les scénaristes ont vu grand, et ils osent sans vergogne surenchérir dans le n’importe nawak en organisant le sauvetage de Stark par sa secrétaire et son chauffeur. Accrochez-vous ça va chauffer, parce que la Rolls d’Iron Man défonce les barricades et fonce à contresens sur le circuit pour se dépêcher d’éviter le pire. A ce sujet, je ne résiste pas à la tentation de vous livrer une phrase culte dans cette situation, émise par la secrétaire : « Attention une voiture ! ». Un autre exemple du foutage de gueule manifeste se trouve un peu plus loin, quand Stark construit seul et avec quelques bouts de tuyaux, un accélérateur de particules pour fabriquer un nouvel élément. Affligeant.
Je pense qu’il est inutile d’épiloguer, Iron Man 2 est un désastre sur tous les points. Tous les ingrédients nécessaires au nanar sont présents : rôles artificiels, histoire totalement bidon, qui enchaîne sans sourciller moults incohérences, pseudo-réflexion qui va dans le sens d’une Amérique capitaliste. Bref, un pétard sacrément mouillé et qui fait mal à voir, autant que la déchéance de Stark, réduit ici à un simple super-héros couvert de strass et paillettes.
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Cette série ne m'a jamais vraiment donné envie d'aller la voir. Donc, je ne regrette rien.
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