Second volet du triptyque Chromozone, Les Noctivores, paru en 2005 aux éditions La Volte, évolue dans la continuité de son prédécesseur. Pas de mauvaise surprise donc, on reste en terrain connu, malgré un début qui bouscule les repères qu’avait établis le premier opus.
Nous débutons en la compagnie d’un étrange garçon dénommé Cendre, considéré comme le messager du Divin dans sa petite communauté recluse. Cependant, le messie n’est peut-être pas celui des Soubiriens révélés, mais bien plus vraisemblablement celui de Khaleel ou de Peter, désormais ennemis après les événements survenus huit ans auparavant.
Premier constat après cette lecture, il apparait que certains défauts du premier tome, qui étaient passés inaperçus, sont ici cruellement exposés. Car en découvrant le nouvel aspect du monde, Stéphane Beauverger nous dévoile en même temps les éclaircissements des situations passées, qui, avouons-le, demeuraient malgré tout dans un certain flou. Cependant, et attention ça va spoiler sur le premier tome, la manipulation de Teitomo n’est pas suffisamment explicitée pour être convaincante. Et on patauge encore pendant quelques temps avant de découvrir le cadre temporel, alors que l’explication de la cause de la dévastation du monde était également poussive dans le premier tome.
La narration est un des grands changements de ce volet. Alors que nous naviguions entre chaque personnage dans le tome précédent, ici l’histoire est racontée de manière plus ou moins linéaire. Le récit est fragmenté en trois grandes parties, qui s’attachent chacune au devenir d’un protagoniste. Le début s’installe donc plus rapidement qu’auparavant, bien qu’on mette du temps à faire le lien avec les événements passés, mais perd le charme de la narration alternée. Ainsi, malgré une linéarité que Beauverger tente de rompre, je me suis surpris à m’ennuyer pendant certains développements du milieu (à mettre éventuellement sur ma faible motivation de lecture à ce moment). Certains passages semblent trainer un peu en longueur, paraissent moins denses, et hachent ainsi le rythme. Toutefois, les événements s’imbriquent logiquement les uns dans les autres, et malgré quelques questions en suspens - pas tellement négligeables -, qui font office de deus ex machina, la trame est maîtrisée.
Pourtant, on retrouve certains personnages qu’on avait laissés huit ans en arrière. Les épreuves les ont souvent transformés, alors que d’autres ont su résister aux affres du temps. Le messie, Cendre, est certainement le benjamin du panel de rôles, mais il bénéficie d’une personnalité somme toute joliment étudiée, bien qu’il soit le moins intéressant de l’histoire à mon avis. Dans l’ensemble, rien à redire sur ce point particulier, les personnages ne manquent pas d’épaisseur.
On retrouve encore une fois cet esprit grinçant, logiquement moins surprenant. L’ambiance reste toujours dans le post-apocalyptique, et la vie reste rude pour beaucoup de populations, ou presque. La géopolitique est bien étudiée, ne laisse pas grand-chose au hasard. Mais une fois encore, certains thèmes auraient mérité d'être approfondis, comme celui des Noctivores. Bien que traité par Asimov - je ne dirai pas où pour ne pas spoiler -, il aurait été agréable de voir les noctivores s'inscrire dans une réflexion de plus grande ampleur. A moins que l'auteur ne garde ses idées au chaud pour la suite.
Dans l’ensemble, Les Noctivores est un bon bouquin. Pas forcément une suite brillantissime, qui accuse les défauts de son prédécesseur tout en les exposant. Cependant, la série se renouvelle suffisamment pour présenter un réel intérêt. De plus, j’ai carrément été emballé par le dernier quart, qui clôt de façon trépidante ce volume. Il ne reste plus qu’à voir le dernier tome, qui nous dira si Beauverger propose des explications plus convaincantes, ou si les défauts évoqués sont bien irréversibles.
Premier constat après cette lecture, il apparait que certains défauts du premier tome, qui étaient passés inaperçus, sont ici cruellement exposés. Car en découvrant le nouvel aspect du monde, Stéphane Beauverger nous dévoile en même temps les éclaircissements des situations passées, qui, avouons-le, demeuraient malgré tout dans un certain flou. Cependant, et attention ça va spoiler sur le premier tome, la manipulation de Teitomo n’est pas suffisamment explicitée pour être convaincante. Et on patauge encore pendant quelques temps avant de découvrir le cadre temporel, alors que l’explication de la cause de la dévastation du monde était également poussive dans le premier tome.
La narration est un des grands changements de ce volet. Alors que nous naviguions entre chaque personnage dans le tome précédent, ici l’histoire est racontée de manière plus ou moins linéaire. Le récit est fragmenté en trois grandes parties, qui s’attachent chacune au devenir d’un protagoniste. Le début s’installe donc plus rapidement qu’auparavant, bien qu’on mette du temps à faire le lien avec les événements passés, mais perd le charme de la narration alternée. Ainsi, malgré une linéarité que Beauverger tente de rompre, je me suis surpris à m’ennuyer pendant certains développements du milieu (à mettre éventuellement sur ma faible motivation de lecture à ce moment). Certains passages semblent trainer un peu en longueur, paraissent moins denses, et hachent ainsi le rythme. Toutefois, les événements s’imbriquent logiquement les uns dans les autres, et malgré quelques questions en suspens - pas tellement négligeables -, qui font office de deus ex machina, la trame est maîtrisée.
Pourtant, on retrouve certains personnages qu’on avait laissés huit ans en arrière. Les épreuves les ont souvent transformés, alors que d’autres ont su résister aux affres du temps. Le messie, Cendre, est certainement le benjamin du panel de rôles, mais il bénéficie d’une personnalité somme toute joliment étudiée, bien qu’il soit le moins intéressant de l’histoire à mon avis. Dans l’ensemble, rien à redire sur ce point particulier, les personnages ne manquent pas d’épaisseur.
On retrouve encore une fois cet esprit grinçant, logiquement moins surprenant. L’ambiance reste toujours dans le post-apocalyptique, et la vie reste rude pour beaucoup de populations, ou presque. La géopolitique est bien étudiée, ne laisse pas grand-chose au hasard. Mais une fois encore, certains thèmes auraient mérité d'être approfondis, comme celui des Noctivores. Bien que traité par Asimov - je ne dirai pas où pour ne pas spoiler -, il aurait été agréable de voir les noctivores s'inscrire dans une réflexion de plus grande ampleur. A moins que l'auteur ne garde ses idées au chaud pour la suite.
Dans l’ensemble, Les Noctivores est un bon bouquin. Pas forcément une suite brillantissime, qui accuse les défauts de son prédécesseur tout en les exposant. Cependant, la série se renouvelle suffisamment pour présenter un réel intérêt. De plus, j’ai carrément été emballé par le dernier quart, qui clôt de façon trépidante ce volume. Il ne reste plus qu’à voir le dernier tome, qui nous dira si Beauverger propose des explications plus convaincantes, ou si les défauts évoqués sont bien irréversibles.
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